CalendrierCalendrier  Dernières imagesDernières images  FAQFAQ  AccueilAccueil  RechercherRechercher  MembresMembres  GroupesGroupes  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  

chance with you,, (juni)
Juni Wang
Juni Wang
transmissions : 21

Sam 22 Juin 2024 - 21:02

juni carmen wang (il/lui)
âge & naissance : tu as atteint tes vingt-trois ans un peu plus tôt dans l'année. tu es né à brisbane même, un vingt-huit avril. origines & nationalité : tes parents étaient tous deux sud-coréens, naturalisés australiens. tu ne possèdes cependant que la nationalité australienne — la corée du sud te demandant de la révoquer si tu décides d'obtenir sa citoyenneté. finances et emploi : $$$$$, tu es né dans un milieu relativement aisé et tu n'as pas à t'en plaindre. tu as toujours travaillé un peu, appréciant avoir tes propres fonds par-delà ceux de ton père et de ta belle-mère. puis, ton début de carrière allait porter ses fruits — avant la brutale retombée, en tout cas. depuis peu, tu vis sur tes économies, et sur le peu que ton père accepte encore de te donner. petit chef sans cuisine ou emploi, tu essuies ton échec à sydney en essayant de te reconstruire à brisbane. un pas à la fois. statut civil : tu as toujours été maladroit dans tes relations. célibataire peinant à faire confiance, tu préfères ne pas avoir à t'engager — mais ressens trop vite le manque d'une relation stable lorsque tu te prêtes à un peu plus de papillonnage. tu as besoin de pouvoir faire confiance, besoin d'avoir l'impression que tu comptes. détestant paradoxalement dépendre de qui que ce soit, ou que l'on s'accroche à toi. orientation sexuelle : bisexuel, sans le moindre doute à ce sujet. situation familiale : ta mère est décédée quand tu étais encore un nouveau-né. ton père s'est occupé seul de toi et ta soeur aînée, nari, durant quelque temps, avant de se remarier. ta belle-mère est la seule figure maternelle que tu as toujours connue, mais elle n'a jamais cherché à remplacer ta mère. elle et ton père vivent encore aujourd'hui à brisbane, et tu demeures en bons termes avec eux. de ta soeur tu as toujours été extrêmement proche — et tu ne sais pas comment tu serais passé au travers de tes années d'école secondaire sans elle. et puis, un jour, elle a décroché. s'est engueulé avec ton père, et vous a tourné le dos en résultat. tu as tenté de renouer avec elle au fil des années, mais rien n'y a fait. quelque chose, entre vous, s'est brisé. signe astrologique : tu es né sous le signe du taureau, qui te va apparemment à merveille. tu n'es cependant pas versé astrologie, et n'en crois que ce qu'on te dit. le pire tue-l'amour : tu détestes la tromperie, de quelque manière qu'elle soit. au-delà de l'infidélité, tu ne supportes pas le mensonge ou les secrets. éprouvant de cruelles difficultés à faire confiance, tu as besoin de transparence et d'honnêteté de la part de tes partenaires, sans quoi tu as tendance à t'atrophier. un fantasme : tu as travaillé dans un rooftop bar, il y a quelques années — et l'envie de le faire là-haut, après la fermeture, juste une fois, te tient depuis. à Brisbane depuis : tu y es , et tu y as vécu durant la majeure partie de ta vie. parti il y a quelques années pour suivre des cours à l'institut culinaire de sydney, tu n'es revenu que récemment, après une débâcle professionnelle qui t'a fait ressentir le besoin de rentrer chez toi. traits de caractère : farouche, curieux, loyal, bienveillant, déterminé, rancunier, brillant, secret, méfiant, ouvert d'esprit, franc, hardi, joueur, passionné, impulsif, pragmatique, créatif, innovateur, forte tête. avatar : park wonbin (sud-coréen).


⊹ open your heart ⊹
(mom) (tw: cancer, décès) Tu ne connais de ta mère que ce que l'on t'en raconte. Sa douceur, son intelligence. Son impulsivité, et sa tendance à ne pas revenir sur une décision une fois qu'elle l'avait prise. Tu as vu les photos, tu as entendu les mots. Mais elle n'est pas là. Ne le sera jamais.
Tu sais qu'elle a eu Nari, cinq ans avant toi. Qu'elle a aimé la gamine de toutes ses forces. Qu'elle était ravie à l'idée de lui donner un petit frère — jusqu'à ce que la leucémie dont elle avait souffert à la fin de l'adolescence ne revienne. Découverte au cinquième mois de sa grossesse, on l'a prévenue qu'elle devait être prise en charge immédiatement. Que les traitements s'accompagnaient de lourds risques pour le foetus. Pour toi. Elle les a refusés. Elle ne voulait pas te mettre en danger. Qu'importe les avis des médecins, les tentatives de lui faire changer d'idée. C'était son corps. Sa décision avait été prise sciemment, ton père l'avait acceptée.
Tu es né à terme, en pleine santé. D'une mère affaiblie, que les traitements agressifs n'auraient plus été capables de sauver. Un risque qu'elle avait pris. Qu'elle comprenait. C'était un choix.
Elle s'est éteinte avant que tu atteignes ton premier mois.

(dad) (tw: deuil) Ton père s'est bien occupé de vous, après ça. Il a fini tant bien que mal son année à l'université et, puisque le temps de son année sabbatique approchait, la faculté a décidé de la lui octroyer. Sans cours à donner, avec son seul deuil et ses enfants à gérer, il a pu prendre le temps de remettre sa vie sur pieds. Ç'a été compliqué, et l'année scolaire suivante est arrivée bien trop vite — mais vous n'avez jamais manqué de rien. Son chagrin, gardé pour lui la plupart du temps. Les pleurs de ta soeur étaient assez à sécher.
Tu es devenu la prunelle des yeux de Nari, qui en a bien trop vite grandi. S'occuper de toi était l'une de ses principales préoccupations, et ton père n'arrivait pas à l'en faire décrocher.
Vous vous en êtes tirés.

(isabela) Isabela enseignait à l'université depuis près de cinq ans, maintenant — mais ce n'est qu'autour de tes deux ans que ton père a commencé à la remarquer. Il a pris son temps pour s'approcher, et elle ne l'a pas brusqué. Comprenant la situation dans laquelle il se trouvait. Deux enfants dans les bras, un coeur encore brisé. Un coeur que, peu à peu, elle a réparé. Si Nari a eu du mal à la voir arriver dans votre famille, tu t'es attaché à elle naturellement. Isabela est la seule figure maternelle que tu aies jamais connu et, si elle n'a jamais vraiment remplacé cette mère perdue, elle est devenue un repère que tu n'as jamais repoussé. Tu l'aimais comme la mère qu'elle ne serait jamais. Et, Isabela à ses côtés, ton père s'est reconstruit. Il l'a épousée peu avant tes cinq ans, alors que Nari commençait à s'habituer à elle et à l'accepter. Le temps vous a guéri, Isabela aussi — mais les photos de ta mère sont restées accrochées.

(lonely boy) Tu n'as jamais été très bon pour te faire des amis. Tes années à l'école primaire ne t'ont pas beaucoup entouré, et la plupart de tes connaissances sont parties dans une école secondaire plus huppée. Tu t'es retrouvé au collège sans vraiment personne à tes côtés — et ça ne te manquait pas particulièrement. Tu vivais dans ton monde, avec tes livres et tes mangas, ta musique et tes jeux. Tu ne peinais pas. Ne demandais rien à personne. On aurait pu te laisser vivre comme ça.
(tw: harcèlement scolaire) Mais t'es tombé dans la classe des gamins populaires. Tes sourires trop rares, tes passe-temps différents, ton manque de contact visuel et ta tendance à rester dans ton coin ont piqué l'intérêt de quelques gamins. Bien vite, les premières remarques sont tombées. Les bonnets descendus jusqu'aux yeux. Les coups dans ton casque ou dans ton livre pour le faire tomber. Les rires sur ton dos. Les moqueries auxquelles tu ne réagissais pas, te contentant d'un regard noir. Tu as commencé à manger dans un coin plus isolé de l'école, là où ils ne te trouvaient pas. Ça n'a rien arrangé — mais t'as pensé que tu pourrais survivre comme ça.

(eliseo) Puis, Eliseo est arrivé. Petit nouveau, transféré de bien loin, paumé. Ne parlant pas très bien l'anglais. Presque plus seul que toi. Tu ne sais pas pourquoi tu t'es approché, mais ça s'est fait naturellement. Tu as usé de l'espagnol impeccable dans lequel Isabela t'a bercé, et tu as fait le premier pas. Timidement, un peu méfiant. Tu as bien fait. Tu t'es rapidement rendu compte qu'Eliseo comprenait très bien l'anglais, et que vous aviez plus en commun que les premières impressions ne l'avaient montré.
Les populaires qui t'embêtaient avaient commencé à jeter leur dévolu sur lui aussi. Vous vous êtes serrés les coudes, et tu lui as montré l'endroit où tu mangeais. Vous êtes restés ensemble, à en devenir inséparables à mesure que les mois se sont écoulés. Trouvant assez de force, côte à côte, pour commencer à manger à la cafétéria. À rejoindre la table d'une autre fille un peu trop seule. À accueillir dans vos rangs une quatrième tête, après un peu de temps. Des amitiés qui vous ont permis de passer au travers de ces cruelles années sans n'en garder que des mauvais souvenirs. Les moqueries, les coups et les crasses n'ont pas cessé, mais au moins, vous aviez des amis à qui en parler. Ensemble, vous vous en êtes tirés.

(nari) Tu ne sais pas ce que tu aurais fait sans Nari. Elle vous a protégés, toi et Eliseo, dès qu'elle a compris ce qui se passait. S'arrangeant pour rentrer de l'école avec vous, et vous attendre à la sortie. Menaçant les gamins sans retenue — et ils en avaient peur, de ta soeur. Sa forte tête, ses mots sifflants, son regard mauvais. Elle écrasait les chaussures, poussait les idiots, levait le poing pour montrer qu'elle ne se laisserait pas impressionner. Les premiers temps, vos bullies ont hésité. Puis, les choses n'ont fait qu'empirer. Pour toi, en tout cas. Nari ne pouvait pas toujours être là. Elle t'encourageait à leur tenir tête, mais ça n'a fait que les piquer au vif. Leur donner envie de te faire ravaler ta répartie. De te faire pire. Toujours pire.
Tu as blâmé Nari pour la tournure que les choses ont pris. Tu lui as dit d'arrêter ses menaces, sa protection. D'arrêter de veiller sur toi. Qu'elle rendait tout pire, et qu'elle aurait dû s'occuper de ce qui la regardait.
Tu regrettes, aujourd'hui. Tu ne l'as jamais vraiment pensé. Et tu sais que, sans Nari, tu ne t'en serais peut-être pas sorti la tête aussi haute que tu l'as fait.

(new york) Du jour au lendemain, Nari est partie. Elle s'est assise au bout de ton lit, un soir, pour te dire qu'elle avait décroché l'opportunité d'une année dans une université new-yorkaise. Une école d'art réputée, à laquelle elle rêvait d'assister. Tu as essayé de ne pas pleurer. Tu lui as souri, tu l'as félicitée. Elle t'a laissé sa basse, et t'a fait jurer d'en jouer pour ne pas la laisser dépérir. Elle t'a promis de revenir dès qu'elle en aurait fini avec son année. Tu l'as crue.
Sans Nari pour te protéger, les choses se sont quelque peu corsées — mais t'as gardé la tête haute, comme elle te l'avait montré. T'as développé ta sauvagerie. Tu t'es démené.
T'attendais son retour, mais il n'est jamais venu. Un an s'est transformé en trois. Vous étiez heureux pour elle, pour ses projets d'avenir, et pour la vie qu'elle semblait mener. Tout au fond de toi, et tu ne l'avoueras jamais, tu t'es senti abandonné.

(emy) T'as jamais pleuré pour quelqu'un autant que tu n'as pleuré pour Emy. Stupide crush d'adolescence, qui a foutu en l'air toute la confiance que tu pouvais avoir en l'amour. Emy était assise à côté de toi en maths, et vous vous entendiez bien. Tes notes n'étaient pas à déplorer, mais les siennes étaient encore meilleures. Elle s'intéressait à ce que tu aimais, te parlait sans te prendre de haut. Elle était jolie, à en attirer l'oeil de tes bourreaux. Tu aurais dû en rester loin, mais tu ne l'as pas fait. Tu es tombé amoureux et, le temps passant, tu as commencé à te demander si la réciproque n'était pas vraie.
Tu y as cru, naïvement. Quand elle t'a laissé un mot dans ton casier pour te demander de venir la retrouver au gymnase sur l'heure du midi, tu n'as pas réfléchi, et tu as filé. Elle t'attendait, pour de vrai, mais tu n'as pas compris le malaise sur ses traits. Tu as voulu lui dire ce que tu ressentais, te disant que si tu faisais le premier pas, les choses seraient peut-être plus aisées. Tu aurais pourtant dû t'en douter.
(tw: bullying, violence, humiliation) Tes bourreaux sont arrivés. Le mot était leur idée. Emy avait commencé à sortir avec l'un d'eux, Matt, quelques jours auparavant à peine, et il en avait profité. Lui forçant la main pour l'impliquer dans ce plan dont ni ta soeur ni Eliseo ne pourraient te sauver.
T'as pris des insultes, des coups. Ils t'ont vidé une poubelle sur la tête, t'ont aspergé d'eau souillée. T'as pas eu le réflexe de vouloir leur échapper. T'es resté droit, refusant de les laisser gagner. Ça n'a rien changé. Ils t'avaient tout de même brisé.
T'as séché les cours plutôt que de retourner en classe dans cet état. T'as pas eu le choix de traverser l'école, et l'odeur en a fait rire plus d'un. Tes bourreaux t'ont baptisé smelly, et c'est resté jusqu'à la fin.
Emy et Matt ont affiché son couple quelques jours plus tard, et elle a changé de place pour s'asseoir à ses côtés. Tes problèmes de confiance en les autres se sont mis à crever le plafond, sous le coup de l'humiliation. Et même si tu apprenais un jour les larmes qu'Emy avait versées, rien ne changerait. Pour toi, le mal était fait.

(celine) Ton salut est arrivé sous des traits inattendus. Celine Jung était populaire, intouchable, crainte — l'inverse de toi. Le genre de fille que tu ne fréquentais pas, et dont toi et tes amis se tenaient relativement loin. Un coup du sort vous a placés en binôme dans un cours de science. Une chose en entraînant une autre, elle t'a souligné tes problèmes avec Matt et ses amis. Elle ne faisait pas du tout partie de la même bande, et ne les appréciait pas le moindrement. Elle savait ce qu'ils t'avaient fait et, sans que tu ne saches trop pourquoi, elle t'a proposé de te venger.
Tu t'es méfié. Avec raison. Tu ne voyais pas ce qu'elle aurait à y gagner. Elle a négocié que tu écrives une ou deux dissertations à sa place, et tu as baissé ta garde. Tu ne l'as pas regretté. Celine a humilié Matt avec plus de férocité que tu n'aurais pu l'imaginer. Tu lui as payé un repas pour la remercier et, avant que tu ne réalises vraiment ce qui vous arrivait, vous vous êtes mis à vous fréquenter. Vous êtes sortis du lycée en couple, sans vous préoccuper d'où la vie vous emmènerait.

(void) Tes bonnes notes auraient pu t'emmener un peu n'importe où, mais tu n'avais pas la moindre idée de ce que tu voulais faire. Tu t'es inscrit dans un diplôme en sciences un peu par défaut, et a peiné à lui donner tout ton intérêt. Ton année a pris un tour inattendu lorsque, de nulle part, Nari est revenue. Vos communications avaient été de plus en plus espacées, ces derniers temps ; elle restait évasive sur sa vie, mentionnant seulement ses voyages, et l'apparente prospérité d'une carrière qu'elle ne vous détaillait jamais. Sa vie était devenue un flou qui inquiétait ton père, alors que vous voyiez ses cernes se creuser, ses traits pâlir, s'émacier. Quoi qui était en train de lui arriver la détachait de vous, et de la personne qu'elle avait toujours été.
Quand elle est revenue, elle était plus mal en point que vous ne l'aviez imaginé. Se cachant derrière des sourires que vous saviez faux, des mensonges pour vous rassurer. Elle a fini par s'asseoir au bout de ton lit à nouveau, un soir, et t'a lâché la bombe : elle était enceinte. Ignorait l'identité du père. Sa vie avait glissé dans les enfers. Elle ne savait pas quoi faire. Elle s'est mise à pleurer. A dormi avec toi. Le lendemain, elle a pris son courage à deux mains et en a parlé.
Ton père a paniqué, et sa réaction n'a pas été celle que ta soeur attendait. Ils se sont engueulés. T'avais cours, n'étais pas là — c'est Isabela qui t'a raconté ce qui s'était passé, après ça. Quand tu es rentré, Nari avait déjà plié bagages et disparu. Tu as tenté de lui téléphoner, de lui écrire, de la faire revenir. Rien n'y a fait. Elle ne t'a jamais répondu. T'a laissé sur lu. Puis, au bout d'un moment, tes messages ne se rendaient plus. Tu l'as perdue. Ton père s'en est toujours voulu.

(sydney) Tu as complété ton année, mais tu n'as pas continué. Sachant que tu n'étais pas à ta place là-dedans, sans plus avoir d'idée de ce qui t'était destiné. Ton père et Isabela t'ont laissé prendre une année pour toi. Tu bossais à côté, servais des tables pour occuper tes soirées et garnir tes économies. En dépit de tes aspirations professionnelles complètement floues, tu t'es épanoui à prendre tes marques dans une vie d'adulte. À respirer, loin des cours, dans un rythme qui te convenait. Le temps a couru jusqu'à ton anniversaire, où tes parents t'ont payé un cours coté de confection de sushis — remarquant le plaisir graduel que tu avais développé à cuisiner pour les aider. La classe t'a ravi, et l'envie d'en apprendre plus t'est restée. Tu as utilisé tes économies pour prendre un cours plus avancé. Voyant ton intérêt, tes parents t'ont soumis l'idée de t'inscrire à un micro-programme de quelques semaines, sur Brisbane. Tu n'as pas mis très longtemps avant d'accepter, et as passé le second semestre de retour sur les bancs de l'école. Intéressé, cette fois-ci.
Sans rien dire à personne, tu as postulé à un institut de cuisine gastronomique de grande renommée, à Sydney. Tu as été pris. Si tu le désirais, le programme de deux ans s'ouvrait à toi. Tes parents t'ont encouragé lorsque tu le leur as annoncé. Tu as fait tes bagages. Celine a été vexée de ne pas être inclue dans tes plans, mais a compris. Vous avez rompu, tu as fait tes au-revoir. Tu es parti pour vivre l'aventure qui, finalement, te passionnait.
Tu as fait tes preuves bien vite dans tes classes. Gamin brillant, curieux et ingénieux. T'avais la personnalité parfaite pour la pression de la cuisine, et tu as très vite développé tes principes culinaires. Tu irais loin, te félicitaient tes professeurs. Tu ne t'en souciais pas. Tu verrais rendu là.
Les deux années ont filé au rythme de tes cours et pratiques. De tes voyages culinaires aux quatre coins du monde, durant les quelques vacances que tu avais. Des parties de jeu de rôle hebdomadaires que tu continuais de faire avec tes amis — branché sur discord, à défaut de pouvoir t'y rendre en personne. De plus en plus épanoui dans ta vie et tes intérêts.

(randy) Fraîchement sorti de l'institut culinaire, tu as trouvé un poste dans un restaurant de Sydney. Tu y as travaillé quelques mois, avant qu'on ne t'offre un boulot plus intéressant dans un autre restaurant. Tu l'as pris, alors conscient de l'opportunité en or qu'il représentait. Le nom du chef te garantirait un accès à toutes les cuisines dont tu rêvais, si tu faisais tes preuves à ses côtés. Ton ambition grandissante en a été alléchée, et tu as intégré la cuisine de Randy avec une certaine fierté. Sans savoir dans quoi tu t'embarquais.
(tw: mention d'abus de pouvoir et d'infidélité) Randy était un con. Réputé pour son génie de l'extérieur, et pour sa terrible gestion de l'intérieur. Tout le monde le craignait, et la plupart le détestaient. Les mots déplacés, la brutalité qui n'aurait pas dû être — même dans un milieu où la pression régnait. T'étais capable d'en prendre. Tu as courbé l'échine, et travaillé tes preuves. Randy adorait ton travail, détestait ta personnalité. Le second argument l'a emporté. Les critiques tombaient par simple aversion pour toi et pour tes réactions. Plats qu'il te forçait à recommencer, mots injustes qu'il te jurait. T'en avais vu d'autres, et tu ne t'es pas laissé intimider. La pression montant cependant, et l'atmosphère devenant de plus en plus étouffante. T'étais prêt à craquer. Tu ne l'as pas fait.
Quand Randy a commencé à ramener ses maîtresses au restaurant en fin de soirée, pour pouvoir justifier à sa femme où il était, t'as perdu patience. Trop inquiet de perdre ton boulot et, avec ça, ta réputation qui se concrétisait, tu t'es dit que tu prendrais sur toi encore un peu plus longtemps. Jusqu'à ce qu'une opportunité se présente à toi, et que tu ne puisses claquer la porte comme Randy le méritait. Ça n'a pas eu le temps d'arriver. Tu as entendu d'un collègue que Randy refusait de laisser ses bons talents filer, et que tu peinerais à sortir de là tant qu'il avait décidé de te garder. T'as vu rouge, et le flot de vérités amères que tu gardais pour toi a fini par sortir. T'as dégueulé tout ce que tu pensais, sans filtre ou retenue. Prêt à foutre le camp dès maintenant. Tu n'en as pas eu l'occasion : Randy était là. Randy a tout entendu. Son orgueil piqué au vif, il t'a foutu à la porte avec toute la rage qu'il avait.
Tu l'as haï. Et voilà que, sans réfléchir, tu es allé cogner à la porte de sa femme. Tu lui as appris les aventures de son mari, gamin effronté et décidé. Quand t'es passé récupérer tes dernières affaires, le lendemain, Randy était là. Ses cris ont fait trembler la cuisine entière, et il t'a juré de détruire ta carrière. Tes chances de trouver un boulot dans une cuisine de Sydney. Détruire ta vie, comme tu avais détruit la sienne.
T'as tourné les talons, et tu l'as ignoré.

(movement) Randy a tenu sa promesse. Tous les restaurants auxquels tu as postulé ont décliné ta candidature. Tous, sans exception. Pas une fois, pourtant, tu n'as pu regretter tes mots ou ta décision. Refusant de laisser un connard du genre se reposer sur ses lauriers, sans craindre la moindre forme de représailles et d'autorité. T'as été ravi d'apprendre que d'autres de tes collègues avaient démissionné — et que la plupart avaient eu la chance de retrouver du boulot ailleurs. Tant mieux.
Après deux mois et demi à chercher, t'as fini par capituler. T'es rentré à Brisbane, laissant le tumulte mourir à Sydney. Tu t'es arrangé avec Eliseo pour dormir une ou deux nuits chez lui, le temps de te trouver une place dans les colocations que tu débusquais. Moins d'une semaine plus tard, tu avais déniché une chambre, et tu déménageais.
Tes cartons encore à peine défaits. Peu désireux de retenter l'aventure en cuisine pour l'instant. Incertain de ton prochain pas. Le temps de souffler, et de décompresser de la dernière année. Petit chef tombé à zéro.
Par où recommencer ?

( varia ) tu dois ton deuxième prénom, carmen, à ta mère. ses parents adoptifs l'avaient ainsi baptisée, et elle te l'a légué. ta belle-mère a toujours aimé t'appeler carmy autant que juni ; tu n'en as jamais été dérangé. ++ tu parles couramment l'anglais, l'espagnol — qu'isabela t'a appris — et le coréen. tu dois ce dernier à ta grand-mère paternelle, qui n'a jamais voulu s'adresser à toi ou à nari en utilisant l'anglais. ++ tu as toujours eu des bons contacts avec tes grands-parents — les trois paires. ton père s'est assuré que toi et nari restiez en contact avec les parents adoptifs de ta mère, même lorsqu'ils sont retournés vivre à melbourne. tes grands-parents paternels, et les géniteurs d'isabela, ne sont pas restés bien loin de brisbane, et tu les as fréquentés toute ta vie. ++ tu as grandi dans un milieu universitaire, ton père et isabela y étant tous les deux enseignants. tu aurais pu plus mal tomber, et tu le sais. ton père a fait sa carrière en anthropologie, tandis qu'isabela s'est spécialisée dans les études anciennes. ++ tu joues de la basse depuis ton adolescence ; tu n'as jamais remplacé celle que ta soeur t'avait léguée. tu possèdes également une petite guitare acoustique, que tu apprécies gratter. tu détestes chanter. ++ tu es d'un naturel très solitaire, mais n'en es pas pour autant difficile d'approche. quand tu t'engages en amitié, c'est pour de vrai. et, en grandissant, tu as appris à t'intégrer un peu plus facilement. ++ tu possèdes deux tatouages : la date de naissance de ta mère, tatouée juste sous ton pectoral gauche, et le symbole japonais コン (kon), juste en haut de tes côtes, sur le côté droit de ton dos — référence à l'un de tes mangas préférés, facilement cachée par un t-shirt ou par tes bras, lorsque tu restes en mouvement. ++ tu lis beaucoup. mangas, bandes dessinées et romans de fiction, principalement. ++ tu ne peux pas vivre sans musique. tu alternes entre ton casque et tes écouteurs, toujours plongé dans ton univers. tu aimes particulièrement t'y enfermer lorsque tu te lances en cuisine. tu apprécies la solitude, lorsque tu n'es pas coincé au boulot ; la musique te permet de t'isoler, et de te couper du bruit ambiant. tu écoutes un peu de tout, mais conserves un penchant pour la musique douce — triste, selon certains —, et le rock. ++ tu apprécies te perdre devant un film ou une série. tu joues plus facilement aux jeux vidéos, mais tu as tes périodes. ++ toi et tes amis poursuivez vos parties de dungeons & dragons depuis l'adolescence maintenant. une tradition que tu ne briserais pour rien au monde, et qui te donne la force de passer au travers de tes plus mauvaises semaines. en dépit de tes années à sydney, tu t'es efforcé de manquer le moins de semaines possible. ++ tu as fait de la danse quand tu étais petit. préférant de loin la danse classique aux autres genres, tu as poursuivi cette aspiration quelques années, avant de t'en désintéresser. tu développais d'autres intérêts, et tu n'avais plus la rigueur demandée. au-delà de ça, ton professeur te détestait. tu n'as repris qu'une fois à sydney, où tu as ressenti grand besoin de bouger pour te débarrasser de la pression de la cuisine. tu as pris quelques classes, et tu as retrouvé goût en cette passion qui t'avait manqué. tu ignores si tu garderas cette habitude à brisbane. ++ tes parents ont adopté un chien quand tu étais enfant. l'animal est décédé seulement récemment, quand tu étais à sydney, et tu en as éprouvé un chagrin terrible. tu aimerais retrouver le confort d'un animal de compagnie, et te trouves ravi que l'un de tes colocataires possède un chat. ++ tu es loyal à en crever, lorsque tu attaches ton coeur à quelqu'un. il n'est rien que tu ferais pas pour tes amis. tu détestes plus généralement l'injustice, et n'hésiteras pas à y remédier si tu le peux. tu ne regrettes pas d'avoir brisé le mariage de ton ancien patron, et le referais si on te mettait de nouveau dans cette situation. ++ lorsque quelqu'un te plait, tu n'as pas de mal à te laisser aller. à tomber dans les avances, et à montrer ton intérêt. tu sais flirter, les années t'ont appris à sortir de ta coquille et à te mettre de l'avant. tu peines cependant à faire aisément confiance pour une relation plus sérieuse ; les coups d'un soir sont plus confortables pour toi, bien que tu ne les enchaînes pas. ++ tu conserves une malice et un côté joueur que tes amis n'ont aucun mal à réveiller. eliseo, particulièrement, est ton inséparable, et il n'est aucun mauvais coup que tu ne serais pas capable de faire avec lui. ++ tu n'as jamais eu une personnalité timide. tu as toujours été droit dans tes baskets, franc avec toi-même, et n'as jamais voulu te laisser marcher sur les pieds. ça t'a permis de ne pas être détruit par tes cruelles années de lycée, puis de te frayer une place dans le domaine où tu as choisi de faire carrière. dernièrement, ça t'a plus coûté qu'autre chose, mais tu t'en relèveras. la force que tu as accumulée avec les années te servira au moins à ça. ++ tu n'as jamais réussi à renouer avec ta soeur. tu as essayé, au fil du temps, mais n'as pas eu de nouvelles depuis le jour où elle est partie. tu reçois à l'occasion quelques appels d'un numéro que tu ne connais pas, mais ton interlocuteur raccroche immédiatement. ton instinct te souffle qu'il s'agit d'elle et, par précaution, tu t'es assuré de ne jamais changé de numéro. ++ tu es allergique au poilen, et en détestes la saison. tu fais également de grosses réactions aux piqûres de guêpes. ++ tu es relativement froid et distant — mais lorsque tu aimes, tu peux devenir relativement tactile. manifestant ton affection au travers de petits gestes physiques auxquels tu ne réfléchis pas vraiment. ++ tu es naturellement devenu pescatérien avec les années. la viande ne fait plus partie de ton alimentation, et tu ne la cuisines d'ailleurs pas. tu ne juges pas les autres d'en manger ; tu restes cependant accroché à tes principes et tes goûts. tu n'as également aucun mal à suivre un régime exclusivement végétarien. ++ tes débuts dans ta carrière culinaire ont justement été marqués par un concept gastronomique végétarien, que tu as développé avec succès. t'avais beau être encore jeune, on voyait déjà où tu pourrais aller. et tu comptes t'y accrocher pour la suite, malgré le creux dans lequel tu es.


_________________
-- fill this heart
Do I want to just leave this behind because it’s so burdensome? Looking back, the lightness was heavy, And the heaviness was infinitely light. Scattering pieces of regret, I can't force it anymore. ☾☾
chance with you,, (juni)

SUPERNOVA :: introduction :: mercury retrograde